Après quelques séances de tests de notre jeu basé sur EDGY, nous passons à la phase 2 des tests. Comme le veulent les bonnes pratiques en design, nous prototypons et testons. Ensuite, nous ajustons et testons à nouveau.

Donc, qu’avons-nous appris en 2024 ?

• Le nombre idéal de participants se situe entre 4 et 6.
• 50 % des équipes qui ont joué sont à l’aise avec le fait de personnifier et d’incarner un rôle, soit d’agir et de prendre des décisions à la [insérer ici votre CEO controversé préféré].
• 50 % des équipes sont à l’aise avec le fait de donner des points basés sur leur jugement.
• Pour simplifier le jeu, les cartes doivent être spécifiques à chaque jeu.
• Diviser le jeu en niveaux de complexité et selon le temps disponible fonctionne très bien.
• Le 3e niveau n’est toujours pas « plaisant à jouer » et n’est pas autoportant.

Ce sont les grandes lignes, et je vous épargne toutes les autres petites subtilités.

Donc, nous avons fait des ajustements et testé le tout à la mi-janvier avec nos amis d’Interface. De notre point de vue, nous avons grandement amélioré le jeu dans l’utilisation que nous en faisons, c’est-à-dire jouer pour apprendre, puis appliquer pour réussir.

Suite à quelques discussions avec Carol-Ann, gestionnaire de projet chez Capital Numérique, nous avons conclu qu’il serait intéressant d’utiliser le jeu afin de réunir les responsables des différents comités de l’événement Interface. Ils pourraient jouer, puis utiliser les mêmes principes pour synchroniser les équipes et établir la stratégie de haut niveau de l’événement. Ainsi, il sera plus simple d’avoir un projet cohérent, et les responsables pourront être plus autonomes dans leur prise de décision par la suite.

Et comment s’est déroulée cette soirée? Très bien! Les participant(e)s ont commencé par créer une fausse entreprise. Dans un contexte de repreneuriat, l’objectif était de faire revivre l’entreprise de chaussettes de leur grand-père, mais avec une twist « Big Data ». En somme, une entreprise un peu loufoque, mais tout à fait cohérente. Pour y parvenir, nous avons utilisé les 3 facettes et les 3 intersections d’EDGY. Temps de jeu : 30 minutes.

Puis, nous avons fait le même exercice, mais cette fois avec Interface. Les discussions étaient plus sérieuses, avec de réelles considérations, mais toujours beaucoup de rires. Il faut dire que le premier jeu avait bien préparé l’atmosphère. En somme, de bonnes discussions et un bon alignement concernant l’expérience, l’architecture et l’identité de l’événement.

Mais pouvons-nous vraiment dire : « Mission accomplie, nous comprenons et savons tout maintenant » avec si peu de questions? Non. Mais c’est une bonne base. Temps de jeu : 30 minutes.

Passons au 2e jeu. Celui-ci sert à approfondir chacune des facettes et leurs intersections. À partir de nos 6 facettes initiales, nous avons ajouté 12 nouveaux éléments, apportant davantage de profondeur aux discussions précédentes.

Quels canaux de communication devons-nous prioriser? Les conférences sont-elles le seul produit? Et comment les petits extras, comme le karaoké, contribuent-ils à l’expérience? Quel processus devons-nous mettre en place pour gérer les incontournables files d’attente?

Lors de ce jeu, il y a eu des questions, des réponses et, surtout, des « il faut y penser ». Temps de jeu : 1 h 30.

En somme, il reste beaucoup de travail pour l’équipe d’Interface, mais ils ont eu une belle occasion de s’amuser, de créer des liens et de s’entendre sur la stratégie de la première édition de ce nouvel événement.

Et vous, avez-vous déjà vécu la mise en place d’une vision globale pour un projet aussi ambitieux en moins de 3 heures?