Le monde est VUCA

C’est à la mi-mars 2020 que le monde a basculé. Je revenais d’une formation sur le Design Sprint que je donnais avec ma collègue Amélie. Nous étions en voiture sur le chemin du retour quand, à la radio de Radio-Canada, une annonce spéciale est venue interrompre notre discussion.

Déjà, le monde semblait « VUCA ». Cette abréviation, souvent utilisée en entreprise, signifie « Volatile, Uncertain, Complex, and Ambiguous ». Inutile de vous rappeler que le monde est resté dans cet état pendant plusieurs… années.

Puis, tel un pendule de Newton (comme dans l’image de l’article 😉), après le chaos et l’incertitude est venu l’investissement de masse. Go les formations, go les subventions, go les hausses de salaire ! Pendant deux ans, au Québec du moins, ça roulait. La machine était repartie, comme on dit.

Puis, on est reparti de l’autre côté. Et si vous suivez un peu l’actualité — et, SVP, faites-le, c’est important de comprendre les bases de ce qui se passe — vous savez ce qui provoque ce retour de balancier.

Après avoir traversé les cinq phases du deuil — soit le déni, la colère, le marchandage, la dépression et, surtout, l’acceptation — vous êtes prêt à retrousser vos manches… et vos coudes, comme l’a dit Mike Myers récemment.

Que puis-je contrôler dans tout ça ? Voici ce que je fais pour gérer mon VUCA.

De volatile (volatile) à des fondations stables

Évidemment, je ne peux pas contrôler la volatilité, mais je peux stabiliser mes connaissances. Tout comme chaque entreprise peut et devrait prendre un moment pour analyser sa situation et se faire une idée dans l’incertitude actuelle. Cartographiez ce que vous savez, identifiez ce qui est stable, ce qui est instable ainsi que les informations qui vous manquent. Oui, oui, cartographiez aussi ce que vous n’avez pas. Ce sera déjà un bon pas de fait.

De incertain (uncertain) à bien informé

Mettez des mots sur vos connaissances. L’information que nous avons dans ce contexte a-t-elle un effet bénéfique ou négatif pour nous ? Puis-je la quantifier ? Est-ce une opinion ou des données indéniables ?

De complexe (complex) à simplifié

Pas simple, mais simplifié. Certaines choses sont fondamentalement compliquées ou complexes. C’est la vie. Si ce n’était pas le cas, on n’aurait pas besoin d’experts. On peut néanmoins simplifier pour faciliter la communication et la co-création. Le but ici est de simplifier afin de travailler comme une seule entreprise et non en silos.

De ambigu (ambiguous) à explicite

Il y aura toujours des zones grises. La moindre des choses à faire, c’est de rendre les choses les plus claires et explicites possible. Pour ce faire, il ne suffit pas de parler : il faut aussi écrire et dessiner. Il faut exploiter toutes les façons dont notre cerveau traite l’information.

Quand le monde change…

Le monde n’attend pas que nous soyons prêts. Il change perpétuellement. Le statu quo n’est jamais une bonne stratégie à long terme. Lors de la pandémie, les entreprises qui ont su tirer leur épingle du jeu sont celles qui ont agi rapidement et de manière efficace. Elles ont accéléré leur transformation numérique, créé de nouveaux produits et services, adapté leur logistique et leurs processus, et ajusté leur culture d’entreprise.

À défaut de savoir exactement quoi faire dans un monde VUCA, vous pouvez au moins vous préparer à pivoter. Vous l’avez déjà fait, et vous devrez le faire tôt ou tard, que ce soit en raison de la politique, de l’intelligence artificielle ou de l’environnement.

Mettez en place des fondations entrepreneuriales solides, informez-vous et informez vos collègues sur l’état des choses, simplifiez la complexité pour mieux collaborer et soyez explicites afin de réduire les frictions dans la communication.


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